Bougon sans bon goût

Cette année, pour les fêtes, j’ai fait light. Parce que j’ai pleinement conscience que mes 5 kilos qui se sont tapé l’incruste l’an dernier (sans jamais repartir) ne vont pas s’envoler par la grâce du Saint-Esprit, surtout depuis l’achat de la tuture qui a considérablement réduit mes chances de me transformer en Adriana Karembeu – ma plus grande activité physique se limite désormais à chercher la bouteille de Coca qui traîne sur la banquette arrière. Pour vous dire à quel point c’était la diète, mon dîner du 25 décembre était une boîte de sardines. Je pensais donc avoir mis toutes les chances de mon côté pour débuter 2012 d’un pas svelte et léger, même si mes pantalons continuaient de rétrécir inlassablement au lavage, surtout au niveau de la fermeture.

Bref, j’avais donc bon espoir il y a 2 jours quand je me suis décidée à faire parler la balance après 2 mois de silence radio. Grand bien m’en a pris, puisque j’ai découvert avec stupeur que 3 malheureux kilos s’étaient à nouveau égarés dans mon anatomie visiblement très accueillante. J’ai eu tellement de mal à y croire que j’ai vérifié 2 fois ; rien à faire, l’aiguille n’en a pas démordu. Alors, je me suis dit qu’il y a des jours, comme ça, qui commencent bien.

Et puis, très rapidement, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Hors de question de me mettre au sport, surtout en hiver, il fait trop froid (et en été, un peu trop chaud). Seule solution : abandonner lâchement galettes des rois et pizza Reine. Comme je ne fais pas les choses à moitié (3 kilos en 2 mois, qui dit mieux ?), je me suis empressée de lire les recettes de ce cher Montignac (hors de question de me mettre au régime Dukan, je tiens à mes organes vitaux). Le principe est sympa et pas trop contraignant : on mange ce qu’on veut parmi une liste d’aliments classés selon leur index glycémique. Bon, j’avoue que je n’ai pas eu la patience de lire jusqu’au bout, l’essentiel résidant dans le fait que le trio gagnant frites/chocolat/Coca ne devrait plus faire partie de mon vocabulaire (c’est déjà bien assez triste).

Pourtant j'ai droit aux légumes verts...

Cela fait donc 3 jours (enfin, 2 jours, puisque le premier soir le Mâââle m’a convaincue d’aller fêter le début du régime au MacDo et que le 2e jour j’ai par réflexe commandé un verre de Coca dans un café) que je ne me nourris presque exclusivement que de brocolis, de poulet et d’excellents crackers au seigle au goût fortement ressemblant à celui de l’hostie. Mmmmmh.

Mais le problème est ailleurs : quand je ne mange pas, je suis bougon. Cet après-midi, j’ai été exécrable avec le Mâââle qui persistait à me raconter ses histoires gastronomiquement inintéressantes alors que les boulangeries proposaient un programme nettement plus alléchant. J’ai ensuite failli tourner de l’oeil à la médiathèque, certainement à force de penser à toutes les brioches qui me réclamaient quelques minutes plus tôt et que j’ai cruellement ignorées. Après, j’ai raté quatre fois d’affilée un créneau, ce qui ne m’arrive JAMAIS, ô grand jamais –  j’ai bien failli finir en larmes et abandonner Tuture au milieu de la route comme une malpropre. Pour finir, ma seule réponse à toute tentative externe de communication était « J’m’en fous, j’ai faim » (ah non pardon, pour finir, je vous balance un post avec un titre bien ripou).

Je pense qu’à ce rythme-là, je suis bien partie pour finir moulée dans un 36, mais sans personne à qui le montrer. Mais enfin, en attendant, j’ai un festin à préparer : qui est tenté par une soupe de légumes et une tranche de jambon ?

Sources:
http://bradee100.skyrock.com/
http://www.encod.org
http://masanteaumenu.blogspot.com