Hasard ou coïncidence ?

Parfois, j’ai envie de croire au destin. Quand un jour férié tombe un lundi, par exemple, je me dis que la vie est quand même bien faite et qu’il y a sûrement quelque part un barbu qui prend les choses en main pour que je puisse me reposer de mes vacances pendant un jour supplémentaire.

Et puis, d’autres fois, j’en arrive à croire que si ma vie est régie par ledit barbu, j’ai vraiment dû lui faire une crasse quand j’étais servante de Louis XIV ou Sans-culotte pour qu’il s’acharne sur moi avec tant de verve.

Oups, j'ai dû mal comprendre le concept

Parce que, bon, j’ai beau être nunuche, j’ai bien compris que c’est sûrement pas un hasard si :

– quand j’enfourche mon vélo, il se met à pleuvoir, et quand j’arrive à destination le soleil refait surface pour bien chauffer ma selle toute la journée

– un collègue malotru m’interrompt juste après le début de mon quizz musical en ligne pour me demander où en est le projet Boulet, et que mon ordinateur plante en bloquant sur la page

– quand j’ai une grosse fête de prévue, plein d’autres fêtes s’annoncent le même jour, alors que le reste de l’année le moment le plus fun du week-end consiste à donner ma carte de fidélité à Carrefour

– je reçois le même jour dans ma boîte aux lettres une lettre de mon ancien club de step touch et une invitation pour visiter les équipement sportifs de mon ghetto de ma ville, comme si j’avais besoin de faire une quelconque activité sportive (et comme si visiter les équipements sportifs étaient un événement VIP à ne pas manquer)

– je n’achète jamais de jupe, et quand je me décide à le faire ce n’est pas une jupe mais un bustier pour femme enceinte (ou taillée en triangle)

– quand je télécharge une série (bouhh, la rebelle), le téléchargement plante 2 minutes avant la fin (alors que le Mâââle enchaîne les saisons en deux temps, trois mouvements)

– les rares fois où je prends le métro, la prochaine rame souffre d’un « retard indéterminée »

– quand je commence une recette, il me manque toujours un ingrédient clé que j’étais persuadée avoir dans mes placards (ce qui m’a un jour poussée à faire un moelleux au chocolat sans farine, sans œuf et sans lait. Verdict : pavé au chocolat est une appellation plus appropriée)

Un p'tit creux?

On dit que la roue tourne, mais la mienne doit être bloquée. Y a-t-il un mécano pour sauver Narcisse ?

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16 commentaires

  1. Un pavé au chocolat ?! C’est pas ce qu’on appelle « la nouvelle cuisine » ? Ralalala, Narcisse, toi, tu es appelée à accomplir de grandes choses : embrasse ton destin !

  2. viens de découvrir l’écriture du mot « malotru », merci Narcisse pour cet enrichissement orthographique. Pour la pavé au chocolat j’ai fait le même… c’était immonde! Mais tu peux contourner cette malchance par un package dit pakala en alsaco, de préparation pour gâteau…la chance tourne, il faut un peu l’aider.

  3. Visiblement, nous sommes quelques uns à avoir fauté dans nos vies antérieures, si j’en crois ma malédiction, dite de la caisse de supermarché : quelle que soit celle que je choisis et quel que soit le nombre de personnes devant moi, je peux être certain que (au choix, parfois multiples) :

    – Le code barre de l’un des produits choisi par la personne qui me précède ne sera pas reconnu (s’ensuit une interrogation à la volée de l’ensemble des collègues caissières, puis l’envoi d’un stagiaire sur place pour vérification du prix, ce qui bloque la caisse durant un minimum de 10 minutes).

    – La personne (souvent âgée, avouons-le), qui a choisi une heure d’affluence pour faire ses commissions (ça lui permet de rencontrer du monde) a juste oublié de peser ses pommes, ses bananes ou ses kiwis (voire les trois) > Dans sa grande mansuétude, la caissière lui propose de le faire « vite fait », ce qui – compte tenu de l’arthrose dont souffre le vieillard / la vieillarde, se traduit pas une attente supplémentaire d’un bon quart d’heure.

    – Parfois, aussi, j’arrive, suite à une course de vitesse parsemée d’embuches, à doubler tout le monde afin de parvenir en premier à la caisse. C’est généralement le moment que choisit la caissière pour, au choix, prendre sa pause et fermer, recompter l’intégralité de sa monnaie ou (ça c’était la semaine dernière), nettoyer son tapis roulant avec de l’ajax vitre (10 minutes pour attendre que ça sèche avant de pouvoir poser mes articles)

    Parano de ma part ?

    Que nenni, car cela fonctionne aussi avec les pompes à essence !
    Soit le type de carburant dont j’ai besoin est épuisé, soit la machine tombe en panne pile poil au moment où je m’amène…

    Non vraiment, je pense que mon ancienne incarnation a dû commettre de sacrées crasses… qui sait, elle était peut être en couple avec la tienne ? 😉

    1. Alors là, tu mets le doigt sur une théorie très intéressante : figure-toi que la malédiction du supermarché m’atteint aussi (en pire : il suffit que je change de caisse pour que la nouvelle caisse rencontre un problème, et que l’ancienne soit prise d’un élan de rapidité)! Quel beau couple de losers avons-nous dû faire!! 🙂

  4. Pour aller dans ton sens: moi j’ai l’impression qu’à chaque fois que je prends le train, j’engrenge un « accident de personne »…

  5. j’aurai tendance à croire aussi que parfois on ne voit que les mauvais trucs… tu as du être très méchante dans une vie antérieure pour recevoir des invit’ pour visiter les équipements sportifs (vade retro !) ;-))))

  6. « L’affaire du bustier » est devenue un grand classique.
    Et puis quelle idée de vouloir acheter une jupe ? Remarque apparemment on peut sortir en pyjama de nos jours, alors après tout ….

    ps : l’énigme « robe ou t-shirt » n’est toujours pas résolue. Pour ne vexer ni l’une ni l’autre je ferai chacun son tour.